Où aller en Italie sans quitter la France ?

Si vous cherchez une ville dans l’encyclopédie « Vie de merde », vous trouverez sans doute Clisson (Loire-Atlantique). Son 18ème siècle fut horrible.

Catastrophe n°1 : hiver terrible, qui gèle et tue tout, dont les vignes.

Catastrophe n°2 : grande crue qui fout en l’air toutes les maisons du bas-quartier de la ville.

Catastrophe n°3 : petites guerres de Vendée avec ville incendiée, mise à sac, et tout plein de vilaines atrocités.

Résultat : Clisson n’est plus qu’un champ de ruines. Clisson n’existe plus.

MAIS. Un jour, deux frères arrivent. Ils s’appellent Pierre et François Cacault et ont été chassés d’Italie par les Anti-républicains. « Subjugués par le charme de la vallée de Clisson » (c’est le site officiel de la ville qui le dit), ils décident de s’y installer. Et de reconstruire Clisson. Mais à leur manière. C’est-à-dire, en s’inspirant de leur chère vieille Italie. Et plus particulièrement, de la Toscane.

Les frères Cacault ont des potes. Parmi eux, un sculpteur, François-Frédéric Lemot. Qui achète la garenne du château, puis le château en 1807, y fait construire sa villa romaine, y conçoit un parc…

Le château de Clisson.

L’église Notre-Dame et sa vue assez sympa.

Il en parle à un ami, un négociant parisien, Jacques-Charles Valentin (dit « le mec aux trois prénoms »)(non), et lui conseille de racheter l’ancien couvent des Bénédictines. Ce que fait le négociant en 1809, faisant de ce lieu austère une villa à l’italienne.

L’ancien couvent et son petit parc assez agréable.

L’église de la Trinité.

Aujourd’hui, la ville est redevenue toute mignonette. Et assume complètement son côté carte postale…en conseillant, sur ses routes, des points de vue « photo idéale » aux touristes.

 

>>> Clisson, c’est pas que le charme à l’italienne. C’est aussi le HELLFEST, l’un des plus grands festivals européens de musique métal. Deux articles y sont consacrés sur le blog : Le jour où je suis allée au Hellfest alors qu’il n’y avait pas Hellfest et Comment faire croire à sa grand-mère qu’on fait du tourisme historique (alors qu’on va au Hellfest).

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