Où se faire frapper par un singe ?

On nous avait pourtant prévenues. Mais comme on nous avait vendu ça comme un parc familial, on s’est dit que, si des petits enfants japonais pouvaient le faire, on pouvait largement tenter le coup. Et voilà comment on s’est retrouvé, dégoulinantes de sueur, à grimper la petite montagne Iwatayama par largement plus de 30°C pour voir des singes.

Et puis, au bout d’une éternité, on est arrivées en haut. Et on s’est dit que ça en valait quand même la peine.

A Kyoto, le quartier Arashiyama est connu pour sa célèbre forêt de bambous. Mais, à quelques minutes de marche, se dresse le « Monkey Park Iwatayama ». Pour moins de 5 €, on peut voir des singes y vadrouiller. Ils ont même un toboggan et peuvent admirer la vue sur la ville et les montagnes.

Dans un petit bâtiment, on peut acheter à manger pour nourrir les animaux. Et leur donner à travers du grillage, comme des trop choupis petits prisonniers.

Seul bémol : il ne faut pas les regarder dans les yeux, nous répètent des inscriptions un peu partout. Ça les provoquerait. Essayez, vous, de ne pas regarder quelqu’un ou quelque chose dans les yeux : c’est pas facile du tout. J’essaye de me focaliser sur leurs petites pattes, leur dos. Jusqu’au moment où je m’attendris devant l’un d’eux. Il tourne la tête. Eye contact. Et là, je sens que j’ai fait une grosse bêtise.

C’est comme si le singe se gonflait de colère. Il inspire profondément, ouvre la bouche, prend son élan pour me bondir dessus… quand un des surveillants du site se lève et s’interpose. Le singe prend la fuite. Et moi, je reprends mon souffle. « Excusez-le, me fait mon sauveur en anglais. C’est un jeune mâle. »

Euh… D’accord. Il est peut-être temps de s’en aller, non ?

 

 

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